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Dépassements d'honoraires et discrimination dans les hôpitaux parisiens
Les dépassements d’honoraires à l’hôpital public, une pratique légale qui rapporte au praticien mais aussi à l'hôpital, par un système de reversement
Selon le Parisien, édition du 10 juin dernier, exerçant dans un secteur privé de l’hôpital public à titre libéral, des patrons de médecine de l’AP-HP perçoivent des honoraires libres et parfois jusqu’à 600 000 € par an.
Bien entendu, nous sommes là dans un régime qui favorise les malades qui acceptent de payer au prix fort, et peuvent ainsi souvent passer avant les autres. Ces pratiques ne sont pas sans conséquences pour celui qui attend, notamment dans des services d'imagerie IRM où les rendez-vous peuvent être donnés aux patients externes et moins nantis à .... quelques semaines voire à 3 mois.
Le Parisien :
"Des mammographies tarifées 2000 €, des prothèses de hanche à 5000 €… Début 2007, en
enquêtant sur le secteur privé à l’hôpital — qui autorise depuis 1958 certains praticiens chevronnés
du public à consacrer 20% de leur temps à une activité libérale —, notre journal avait pointé de
multiples abus : tarifs exorbitants de certaines interventions, patients « privés » court-circuitant les
files d’attente, le tout sans que les médecins mis en cause ne soient jamais inquiétés."
Si la grande majorité des praticiens de l’AP-HP Hôpitaux de Paris ayant une activité libérale joue le jeu et en tire un complément de ressources raisonnable, "quelques dizaines de « stars », déjà épinglées à l’époque pour avoir perdu toute notion de tact et de mesure, n’ont rien changé à leur pratique. Au contraire… en 2008, les honoraires de notre classement se situent entre 300000 € et 600000 € par an, comme l’attestent les documents confidentiels que notre journal s’est procurés.
Dans les cas extrêmes, certains de ces mandarins multiplient donc leur traitement hospitalier à
plein-temps (entre 6000 € et 9000 € net par mois) par quatre ou cinq… pour l’équivalent d’un jour par
semaine!
Plus grave : un nouveau testing mené dans leurs services montre que les malades privés
passent toujours devant les patients « publics », ce qui entraîne parfois une perte de chances de
survie pour ces derniers."
Et suit une petite liste de ceux pour lesquels le Parisien a réussi à connaître le niveau de déclaration d'activité libérale à l'hopital public
Il y a un an, à l'occasion de la proposition d'un nouveau secteur à dépassement d'honoraires, dit secteur optionnel, le LIEN avait déjà dénoncé ces pratiques, d'autant que de nombreux praticiens pratiquent plus au titre de leur exercice libéral en secteur privé de l'hôpital public qu'à titre de patron rémunéré par l'argent public en tarif opposable c'est à dire de l'assurance maladie, alors qu''ils ne doivent pas dépasser un certains seuil de p^rivé par rapport au public . Et ceci, avec la caution des directeurs d'établissement qui trouvent là des ressources bienvenues puisque le praticien reverse à l'hôpital une participation prélevée sur ce qu'il perçoit à titre d'honoraires privés. Tout un système où tout le monde y trouve son compte même le patient, mais seulement celui qui peut payer la note.
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Bonjour,
On est loin du compte et on ne dit pas (encore) tout ! La Cours des Comptes avaient déjà pointé ce problème en 1998 dans son rapport annuel. Les directeurs n'y trouvent par leur compte. Ces praticiens ont un tel pouvoir (politique et médical)que s'y opposer serait suicidaire pour un chef d'établissement, et leur conséquences peuvent être catastrophiques. Dans l'affaire des sur irradiés d'Epinal, les praticiens responsables faisaient 60% d'activités libérales (5500 sur irradiés sur 20 ans)et la direction était interdite d'accès à ce service....avec certaines complicités locales. Je rappelle que l'activité libérale avait été interdite dans les hôpitaux en 1983 et rétablie par Chirac en 1986. Cette pratique n'arrange surtout pas les directeurs qui souhaitent les voir supprimer. Les patients et le service public en paient le prix.