28/04/2010

La facture du mépris

Une facture de 100 000 euros réclamée à un habitant de Meurthe-et-Moselle par le CHU de Nancy, en règlement du séjour à l’hôpital pendant 6 ans de sa mère, tombée dans le coma à la suite d’une faute médicale d’un médecin du même CHU, condamné  par le tribunal correctionnel.

Agée de 72 ans, la patiente était restée dans un état végétatif à la suite d’une erreur de dosage d’anticoagulants alors qu’elle devait subir une opération bénigne. C’est suite aux conséquences de cette erreur reconnue comme faute par le tribunal correctionnel que cette patiente, totalement invalide, avait due être hébergée dans le centre long séjour de l’hôpital.
Comme la faute a été commise par un médecin hospitalier public dans l’exercice de ses fonctions, la réparation du dommage relève du tribunal administratif. Il y a alors dissociation en matière de compétence de tribunaux entre ce qui relève du pénal ( la condamnation pénale du praticien devant un tribunal correctionnel en 2008 ) et ce qui relève de l’indemnisation ( la réparation du préjudice devant le tribunal administratif).
La patiente a droit selon la loi, à la réparation de l’intégralité des préjudices, c’set à dire que l’hôpital doit prendre en charge la réparation intégrale des conséquences et préjudices subis par la patiente.

Le tribunal administratif n’ayant toujours pas statué, le directeur du CHU n’a pas hésité à facturer une somme de 100 000 euros, alors qu'il sait qu'in fine cette facture sera à sa charge, sauf injustice notoire

 

La victime est alors triplement victime

1 – elle a eu sa vie brisée d’un coup ( et aussi celle de sa famille)

2 – elle a plus de 65 ans et étant invalide à 100%, son état relève d’une unité de séjour de longue durée, type d’unité dans laquelle le forfait hébergement à la charge des hospitalisés est beaucoup plus élevé que dans les séjours en médecine

3 – l’établissement responsable de son invalidité n’assume pas ses responsabilités en regard des dommages subis, au motif que le tribunal administratif  n'a toujours pas rendu  sa décision ; ainsi,

le CHU n’hésite pas à adresser une facture d’un seul bloc de 98.462,41 euros.

On se demande d’ailleurs pourquoi, le CHU se réveille après 6 ans pour faire état de sa créance !

S'il n'y a pas eu facturation chaque mois, comme cela se passe normalement, c'est que des ordres ont été donnés;  le directeur sait que son CHU est responsable du séjour de cette patiente en unité d'invalides de longue durée . Pourquoi subitement adresse t-il une facture de près de 100 000 euros. Quelle violence !

Une facturation n’est pas le fait d’une administration, elle est le fait des hommes qui la dirigent.

De l’humanité ? Juste des mots

Le 29 avril 2010 - 15:49 Novalee a dit :

Je dis et maintiens que l'homme (ne mérite pas de 'H' majuscule) est capable du meilleur comme du pire, mais je reste aussi persuadé que c'est au niveau de la seconde option qu'il excelle ... .. .

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