Les notes récentes
- les golfeurs au bon coeur
- Attaques contre l’Aide Médicale d’Etat : opposition des associations
- Journée Représentants d'associations d'usagers de la santé
- La sécurité des patients ne saurait procéder d'une simple politique électoraliste.
- Le CISS dépose un recours devant le Conseil d’Etat contre l’arrêté sur les coopérations entre professionnels de santé du 31 décembre 2009
- Sécurité patients – Le LIEN en avance sur le HCSP avec les deux premières éditions des Etats Généraux des infections nosocomiales et de la sécurité du patient. La 3ème édition est programmée pour les 27 et 28 janvier 2011
- Dépistage VIH - le manque de courage politique de la France fait perdre une chance aux personnes atteintes
- «Conflits d'intérêts en droit de la santé : comparaisons, Etats-Unis, France, Japon
- Infections à bactéries multirésistantes aux antibiotiques, le début d'un combat, ensemble
- Les industries agro alimentaires et le triomphe des bactéries
Chacun peut faire quelque chose pour éviter la propagation de la grippe A
http://www.inpes.sante.fr/grippeAH1N1/communication.html
"Chacun peut faire quelque chose pour éviter la propagation de la grippe" : Tel est le message de campagne anti grippe diffusé actuellement à la télévision, et le LIEN approuve cette campagne, persiste et signe. Chaque professionnel de santé qui a refusé la vaccination, et qui est en contact avec des patients doit plus que jamais veiller à l'hygiène de ses mains et porter un masque de protection. C'est la moindre des choses, question d'éthique sinon juridique.
Avis aux contradicteurs, qui ont toujours de bonnes raisons pour ne pas protéger les patients, et qui nous objectent que le port du masque serait inefficace car il protègerait plus le personnel qui le porte, que les patients. Soit ! le LIEN répond que si tel est le cas, c'est une bonne chose, puisque en limitant les risques de contamination des personnels, on limite de ce fait les risques de contamination des patients et ... des collègues. De plus, si le port de masque ne protègeait pas le patient, pourquoi imposer un masque au bloc opératoire pour le chirurgien, l'anesthésiste, le personnel de bloc ? pour protéger les opérateurs et personnels ? de qui ou de quoi donc ? On se moque de nous. Même si le port de masque n'est pas une protection garantie à 100%, il diminue le risque. D'ailleurs en médecine de ville, en cas de grippe A, le médecin prescrit des masques anti-projections, remboursés par la caisse d’assurance maladie, qu’il est possible de retirer en pharmacies. Ce n'est sans doute pas pour protéger le patient déjà atteint !
A ceux qui objectent que le personnel atteint par le virus H1N1 est mis en arrêt de travail pour maladie, le LIEN répond : oui,mais une personne atteinte de la grippe A est contagieuse au moins 1 ou 2 jours avant le début de l’apparition des premières manifestation; elle reste contagieuse durant les symptômes de la grippe A et le reste jusqu’à 48 heures après la fin des symptômes, peut-être plus, on ne sait pas trop là aussi. Certaines formes de grippe A peuvent être légères et non diagnostiquées mais cependant contagieuses, comme toute grippe.
A ceux qui nous objectent le coût de cette mesure, le LIEN répond que la prévention coûte moins cher que la prise en charge et que la grippe peut tuer,( bénéfice-risque), par ailleurs le LIEN remarque que les masques sont compris dans la facture des 1,5 milliards de dépenses en prévision de la lutte contre la propagation de la grippe,cf JDD du 1er septembre 2009 : La lutte contre la pandémie de grippe A-H1N1 a déjà coûté à la France plus de 1,5 milliard d'euros, a annoncé mardi la ministre de la santé Roselyne Bachelot. "Le coût estimé de la lutte contre la pandémie grippale représente à peu près 1,5 milliard d'euros : 1,1 milliard pour les produits achetés, les masques, les antiviraux, les vaccins, et sur les stratégies, campagne d'information, rémunérations des médecins et personnels administratifs à peu près 450 millions d'euros" a-t-elle dit à la sortie d'une réunion organisée à l'Élysée.
Sur le site ministère de la santé, on peut lire : comment se propage la nouvelle grippe A/H1N1 ? Dans le cadre de l’épidémie actuelle, la transmission se fait de la même manière que celle d’une grippe saisonnière :
- par la voie aérienne, c’est-à-dire la dissémination dans l’air du virus par l’intermédiaire de la toux, de l’éternuement ou des postillons ;
- par le contact rapproché avec une personne infectée (lorsqu’on l’embrasse ou qu’on lui serre la main) ;
- par le contact avec des objets touchés et donc contaminés par une personne malade (exemple : une poignée de porte).
Autrement dit, il peut y avoir transmission du personnel porteur du virus H1N1 par contamination directe ou indirecte au patient :
- en parlant de près, en toussant, en éternuant, en postillonnant ou en donnant une poignée de main. (On n'embrasse pas les patients, en principe)
- ou par les microparticules projetées dans l'air par le personnel porteur du virus, et contaminant les personnes (patients en soin et collègues) situées à proximité car elles respirent et inhalent ces particules invisibles.
- ou par tous les objets souillés situés sur le trajet des particules émises par toux, paroles, éternuements ou souillés par des mains contaminées
Puis la personne contaminée contamine à son tour tous les objets et personnes qu'elle touche: une poignée de main, une poignée de porte, une table, une chaise, un bouton d'ascenseur, une tirette de wc, un objet, des revues, des dossiers, billets, des pièces…etc.
- Une personne qui touche un objet contaminé se contamine à son tour en portant sa main à son visage, sa bouche, ses cheveux, son nez…
En médecine de ville, il ne faut jamais feuilleter de revues posées dans une salle d'attente, il faut utiliser des solutions hydro alcooliques dès que l'on touche une poignée de porte partout où il peut y avoir des patients; il convient d'apprendre à se protéger en se tenant à distance ou portant un masque quand on entre dans une pharmacie où tous les grippés, déclarés ou en incubation, se rencontrent. Les pharamaciens pourraient aussi porter un masque de protection pour leur propre protcetion et celle de leurs clients.
Si en cas de grippe A, le médecin prescrit des masques anti-projections, remboursés par la caisse d’assurance maladie, que fait-on à l'hôpital ?
Madame La Ministre de la santé, sortez les masques pour les personnels, et rendez son port obligatoire pour les personnels non vaccinés merci.
Patients, protégez-vous à l'hôpital et demandez que l'on mette des masques à votre disposition.
Rechercher sur le site
Chacun de nous peut participer à l'amélioration de la sécurité des accidents médicaux.
Pour rester informé inscrivez-vous:
Après confirmation de votre inscription auprès de Feedblitz.com (en anglais uniquement), vous recevrez directement par mail, chaque article publié sur ce site.
Merci au LIEN de stimuler les énergies et les consciences en rappelant à chacun qu’il peut être un acteur positif de la prévention de la grippe A. Je partage à 100% l’avis de mon confrère pour penser que les professionnels qui véhiculent un discours visant à tourner en dérision la stratégie de gestion de la pandémie et à dissuader nos compatriotes de bénéficier de la vaccination engagent fortement leur responsabilité, au moins morale. Qu’ils ne veuillent bénéficier eux-mêmes du vaccin les regarde mais qu’ils essaient de dissuader des personnes moins informées, et peut être par ce biais de conforter quelque part leur propre stratégie dont ils ne sont peut être pas aussi certain, est pour moi choquant. Je prenais ce matin un taxi parisien dont le chauffeur, sachant que j’étais médecin, me demanda d’arbitrer la divergence de vision entre son médecin traitant le poussant à la vaccination et un supposé spécialiste entendu sur un média en train de prôner l’inverse. J’espère, et je pense, l’avoir convaincu du bienfait pour lui et ses proches de la vaccination mais que d’énergie perdue et surement de perte de chance pour ceux de nos compatriotes que personne n’arrivera à convaincre à temps. Le port du masque est à l’évidence une mesure très efficace pour éviter la transmission nosocomiale de la grippe et il doit être porté systématiquement par un professionnel, un patient ou un citoyen qui ne peut rester chez lui dès le premier symptôme évocateur de grippe. Les américains proposent une mesure que je trouve intéressante qui est le dépistage à l’arrivée des soignants et des visiteurs de ceux qui seraient suspects de grippe pour qu’ils ne deviennent pas source de contamination. Après existe-t-il un bénéfice à porter un masque en l’absence de tout signe clinique ? Le débat reste ouvert. On sait qu’une personne excrète du virus jusqu’à 24 heures avant les premiers symptômes mais le risque de transmission durant cette phase est mal évalué et est considéré plutôt comme faible. Beaucoup d’établissements confrontés à une situation épidémique, qui au passage pour le moment touche surtout les professionnels et beaucoup plus rarement leurs patients, ont décidé d’initier ce port de masque systématique chez les professionnels non vaccinés pour les aspects de responsabilité et d’éthique que vous évoquez. En tout cas difficile d’occulter ce débat et espérons que le réveil des consciences de nos compatriotes par rapport aux bienfaits de la vaccination, que l’on observe depuis une semaine, va jouer un rôle de moteur pour entrainer les professionnels de santé qui souvent dans leur comportement ont des convictions et des pratiques très proches de celles de l’ensemble de la population. Mais ce ne serait pas la première fois que les usagers nous montreraient le chemin à suivre.
Merci au Lien pour oser dire les choses.
Bien sûr que les masques servent à quelque chose et que l'investissement dans cette mesure de protection ne peut que diminuer les risques de transmission. Peut être faut il réapprendre à bien s'en servir, c'est ce que doivent faire les équipes d'hygiène dans les hôpitaux. Indépendamment des circuits à revoir et de l'adaptation au nombre accru de passages dans les services d'Urgence, les précautions à prendre ne sont "qu'additionnelles" aux mesures standard déjà "obligatoires" N'en déplaise à certains, cette grippe n'est pas une grippette, ou alors il faudra l'expliquer aux malades entre 15 et 35 ans actuellement en réanimation. Il faut oser parler d'éthique et mettre le débat pour ou contre vaccination surt ce plan là. Un soignant n'est pas tout à fait un travailleur comme les autres: il est à l'interface entre malades et personnes indemnes dont un vecteur privilégié de la contagion y compris dans sa propre famille,et en tout cas auprès des personnes fragiles dont il a la charge. Il joue aussi un role de référent de santé et les informations qu'il donne doivent être cohérentes et adaptées à sa mission de santé publique. Personnellement dans mon hôpital, en plaçant le débat avec une information claire et sur ce plan de l'éthique le pourcentage de vaccinés a explosé et les mesures d'hygiène préconisées valorisées. Certains médecins se sont fait, hélas, les apôtres de la désinformation. Je crains que les évènements ne les rattrapent.