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Ces bactéries qui passent les frontières et traversent les océans

Une infection cutanée due au clone de SARM communautaire USA 3000 observée en France et décrite pour la première fois.
Lors du congrès annuel de dermatologie de médecins du Sud de la France ont rapporté le cas d’une enfant victime d’une infection cutanée due au clone de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (Sarm) communautaire USA3000, actuellement responsable de la majorité des infections cutanées à Sarm communautaire aux Etats-Unis.

. Ce Sarm produit une cytotoxine responsable d'infections nécrotiques et purulentes parfois sévères.
L'examen bactériologique a permis de retrouver un clone de Staphylococcus aureus correspondant au clone USA3000 caractérisé par l’allèle Agr1, positif pour la leucocidine de Panton Valentine, positif pour le gène de résistance à la méticilline Mec A, résistant aux fluoroquinolones et aux macrolides, profil ST8.
Selon les médecins chercheurs, la contamination de la petite fille âgée de 2 ans a été possible à l’occasion  d’un séjour dans sa famille d’une autre enfant originaire de Philadelphie et en vacances en France qui avait été amenée aux urgences pour un "furoncle" de même origine bactérienne. Les médecins supposent que cette petite Américaine était à l'origine de la contamination.

Afin de décoloniser le gîte, des mesures strictes d'hygiène ont été mises en place telles que toilette à la chlorhexidine, linge de toilette strictement personnel, désinfection des surfaces à l'eau de Javel...et traitement à la mupirocine nasale.
Aux Etats-Unis, le clone Staphylococcus aureus USA 3000 pose un problème de santé publique, il remplacerait les aureus communs dans les infections cutanées communautaires. Il est important de le repérer précocement et de l'éradiquer afin de retarder son émergence en France. Toute infection cutanée devrait faire l’objet d’un prélèvement bactériologique traité dans un laboratoire compétent.

ce cas est le reflet des problèmes majeurs de santé publique d’une civilisation globalisante ; nos modes de vie contemporains, déplacements fréquents et rapides, favorisent les risques de diffusion des germes d’un pays à l’autre.

Conclusions du conseil scientifique du LIEN : Dans un cas comme celui-ci toute mesure d'isolement est impossible à envisager. Simple portage et contamination croisée ou infection et diffusion caractérisent le développement des risques de contamination par Staphylococcus aureus.

Hygiène stricte au cabinet médical et surtout pour toute infection cutanée faire un prélèvement bactériologique qui doit être  traité dans un laboratoire compétent.

Les médecins et soignants ne doivent s’autoriser à toucher leur patient qu’avec des mains « propres ».

C’est essentiellement et avant tout, un problème d’éthique, de respect de chacun avant d’être un problème médico-légal. Georges Ducel - Médecin hygiéniste

Imaginons la trainée contaminante dans un avion en classe économique confinée....

Recommandations : les mains et encore les mains ...Apprenons à faire du lavage de mains un principe d’hygiène de vie au quotidien.

Hygiène stricte, éducation du public et des patients sur les modes de contamination croisée et surtout éducation des praticiens libéraux médecins et paramédicaux.