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La gestion de risques liés aux soins et le LIEN

La déclaration des accidents médicaux est obligatoire pour tous les professionnels de santé et pour tous les établissements de santé. Cette déclartion a un but précisn celui de la prévention des accidents médicaux ; les accidenst sont analysés, étudiés et suivis de mesure pour éviter qu'ils ne se reproduisent.

Interview de Claude Rambaud, présidente du LIEN par Pierre Perrier  agence de presse focus

à l'occasion du congrés des gestionnaires de risque SOFGRES

Que représente pour vous la gestion des risques dans les établissements de santé ?

Dans les établissements de santé, la gestion des risques n’est pas une procédure de plus pour répondre à une exigence administrative. C’est une véritable démarche au service de la sécurité de tous ceux qui fréquentent l’hôpital, les patients, bien sûr, mais aussi les personnels qui peuvent également être confrontés ou exposés à des actes ou à des produits dangereux pour leur santé. Donc le premier point qu’il me semble important de souligner, c’est que la gestion des risques est avant tout un système au service de l’homme.

s liés aux soins. Les patients comprennent les erreurs, mais ils ne comprennent pas  qu’on leur cache  ou qu’on ne leur dise pas la vérité. C’est souvent cette vérité qu’on leur refuse qui les contraint à porter plainte.

Quelle rôle peuvent jouer les patients dans cette gestion des risques ?

Que représente pour vous la gestion des risques dans les établissements de santé ?

Dans les établissements de santé, la gestion des risques n’est pas une procédure de plus pour répondre à une exigence administrative. C’est une véritable démarche au service de la sécurité de tous ceux qui fréquentent l’hôpital, les patients, bien sûr, mais aussi les personnels qui peuvent également être confrontés ou exposés à des actes ou à des produits dangereux pour leur santé. Donc le premier point qu’il me semble important de souligner, c’est que la gestion des risques est avant tout un système au service de l’homme.

Quelles sont les principales difficultés auxquelles se heurte cette démarche  dans les établissements de santé ?

Les établissements de soins produisent beaucoup d’informations dans de nombreux domaines, mais ils ont toujours beaucoup de mal à identifier les événements indésirables liés aux soins. Or il ne peut pas il y avoir de gestion des risques sans un partage entre tous les acteurs de la connaissance de ces événements. La transparence, et c’est un point essentiel, est la clé de voûte de la gestion des risques. Et pour garantir cette transparence, il faut cesser d’utiliser le signalement des événements indésirables uniquement dans une perspective disciplinaire. Cela ne veut pas dire qu’il faut absoudre toutes les fautes. Mais il faut avant tout savoir et comprendre ce qui s’est  réellement passé. S’il n’y a pas eu transgression des règles de conformité de base, s’il n’y a pas eu de prise de risque délibérée et manifeste à l’encontre des intérêts du patient, il n’y a probablement pas matière à sanction. Il me semble qu’un assouplissement des procédures disciplinaires, voire du Code pénal faciliterait la transparence. La gestion des risques, c’est une démarche de prévention et le gestionnaire de risques n’est pas là pour sanctionner. Par contre, il me paraît indispensable de sanctionner l’absence de signalement des événements indésirables graves liés aux soins. Les patients comprennent les erreurs, mais ils ne comprennent pas  qu’on leur cache  ou qu’on ne leur dise pas la vérité. C’est souvent cette vérité qu’on leur refuse qui les contraint à porter plainte.

Quelle rôle peuvent jouer les patients dans cette gestion des risques ?

Dans cette démarche de gestion des risques, le patient doit être un véritable partenaire. D’abord parce qu’il est concerné au premier chef. il faut donc le reconnaître dans sa situation de victime lorsqu’il en souffre et lui permettre de l’exprimer autrement que par une démarche négative de réclamation ou de plainte. Cela nécessite bien sût que les patients y soient préparés. Pour l’instant, nous avons conçu avec le Collectif interassociatif sur la santé des formations de base sur la connaissance de l’hôpital, de sa gouvernance et des droits des patients. Mais je travaille à l’heure actuelle sur un projet d’information beaucoup plus large.