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Sondes endocavitaires : prise de position de l'académie française de médecine
Une prise de position de l'académie de médecine relance la polémique sur la désinfection des sondes d’échographie endocavitaire vaginales et s’attaque aux positions du LIEN, qui a pris parti pour une prévention sans compromis des infections liées aux soins.
Le LIEN, association de défense des patients luttant pour la sécurité des patients et contre les infections liées aux soins, s’était élevé dés janvier 2008, aux côtés de médecins , de bactériologistes et du CISS, collectif associatif sur la santé, contre les recommandations du HCSP qui préconisent depuis décembre 2007 une alternative à la désinfection dite de niveau intermédiaire par immersion des sondes d'échographie vaginale en faveur d’une méthode plus facile, plus rapide et certes moins onéreuse mais non validée scientifiquement ; cette méthode propose de substituer à la procédure jusque là applicable, l’utilisation d’ une gaine de propreté pour recouvrir la sonde d’échographie vaginale puis, après usage et ablation de la gaine, de procéder à un examen visuel de vérification de souillure de la sonde ; si aucune bactérie n’est détectée, il suffit de passer simplement une lingette imprégnée de produit détergent-désinfectant sur la sonde entre deux patientes, ne réservant la procédure de désinfection par immersion plus fiable qu’en cas d’examen visuel positif de souillure.
Cependant, les auteurs de cette alternative ont certainement des doutes sur l’efficacité de leur méthode puisqu’ils demandent que malgré tout, une désinfection de niveau intermédiaire reste maintenue le soir en fin de journée ; ce qui laisse penser, que seule la première patiente du lendemain matin peut espérer ne pas bénéficier des germes de la patiente précédente.
Par ailleurs, l’alternative proposée pose une question de base : est-il possible pour un praticien, de détecter une bactérie, un virus ou une mycobactérie à l’œil nu ?
A noter que
cf. Interview du Professeur Rutala
Téléchargement 27 QuotidienDuMedecin[1]
S’agissant de sécurité des patients, lors d’une réunion de travail, le12 novembre 2008, un engagement avait été pris par les représentants de madame la ministre de la santé de mettre en œuvre une étude validant la proposition du HCSP. Engagement renouvelé le 8 juillet dernier, et non tenu à ce jour, à notre connaissance.
Le LIEN constate que la position de l’académie de médecine se réduit à soutenir la position de ses collègues du HCSP sans autre validation scientifique. Par ailleurs, le rapport de prise de position de l’académie de médecine tend à diffamer l'association, l'accusant de position mercantile, et de promotion d' un appareil de désinfection lors d'une conférence de presse en janvier 2009. Une dépêche diffusée par une agence de presse désigne le LIEN comme association visée et l'industriel en question.
De tels propos portent gravement atteinte à l’honneur de l’association qui tient à préciser, qu’aucune démonstration ou promotion d’appareil de désinfection n’a été faite lors de la conférence de presse. L'Académie a été induite en erreur par une personne rapporteuse de la conférence et qui a confondu les genres, c'est à dire a confondu une sonde d'échographie et un appareil de désinfection. Il est regrettable qu'une agence de presse, qui avait les moyens de savoir la vérité avant de publier, ait contribué à diffuser une fausse information.
Le LIEN déplore de n’avoir pas été entendu par les responsables du rapport de l’académie de médecine avant qu'ils ne portent publiquement ces graves accusations dont on ne connait pas encore la source, contrairement aux principes de référencement de tout rapport.
Par ailleurs, le LIEN s’étonne que, eu égard aux risques de contamination des femmes par le papillomavirus lors d’échographie vaginale, l’académie de médecine puisse soutenir une recommandation n’ayant fait l’objet d’aucune étude publiable, et soutenant qu'un examen visuel du praticien suffit à identifier la présence de micro organismes sur un dispositif médical..
Attendre qu’il y ait enfin des victimes pour reconnaître le danger d’une pratique n’est ni acceptable ni scientifique, d'autant qu'il ne sera jamais possible, sauf contamination de très jeunes filles sans relations sexuelles, de faire la différence avec une MST, ce sont les mêmes germes; les victimes ne seront jamais reconnues. C’est pourquoi le LIEN, maintient sa demande d’étude scientifique, principe de base en médecine, et de contrôle des pratiques en échographie endocavitaire.
Article R. 4127-71 Le médecin doit disposer, au lieu de son exercice professionnel, d'une installation convenable …et de moyens techniques suffisants en rapport avec la nature des actes qu'il pratique ou de la population qu'il prend en charge. Il doit notamment veiller à la stérilisation et à la décontamination des dispositifs médicaux, qu'il utilise.
Il ne doit pas exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux ou la sécurité des personnes examinées.
Le Professeur Rutala, éminent professeur de l'Université de Caroline du Nord, est reconnu dans le monde entier comme le meilleur spécialiste des programmes de prévention des infections nosocomiales. Contrairement à certaines affirmations des rapporteurs de la prise de position de l'académie de médecine française,le LIEN n'est pas isolé dans sa position.
Téléchargement 27 QuotidienDuMedecin[1]
Statewide Program for Infection Control and Epidemiology/William A. Rutula
William A. Rutala, Ph.D., M.P.H.
Professor, Division of Infectious Diseases, Department of Medicine,
University of North Carolina at Chapel Hill
In addition to being a Professor for the Division of Infectious Diseases at the University of North Carolina's School of Medicine, Dr. Bill Rutala serves as the Director of Hospital Epidemiology, Occupational Health and Safety Program at the University of North Carolina Hospitals. He is also Director and co-founder of the North Carolina Statewide Program for Infection Control and Epidemiology at the UNC School of Medicine and a retired Colonel with the U.S. Army Reserve. Dr. Rutala is certified in infection control. He is an advisor to the Centers for Disease Control and Prevention (a former member of the Healthcare Infection Control Practices Advisory Committee), the Food and Drug Administration (a member of the General Hospital and Personal Use Devices Panel), the U.S. Environmental Protection Agency (a member of the Scientific Advisory Panel on Antimicrobial Research Strategies for Disinfectants) and the Federal Trade Commission. Dr. Rutala is a member of various committees on the local, state, national and international level as well as several professional societies including the American Society for Microbiology, Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology and the Society of Healthcare Epidemiology of America. He serves on the editorial board of the American Journal of Infection Control and Infection Control and Hospital Epidemiology. He has over 350 publications in the fields of infection control, disinfection, sterilization and medical waste. Dr. Rutala has also been a guest lecturer at over 230 state, national and international conferences and has testified before the U.S. Congress. Dr. Rutala earned his Bachelor of Science degree in biological sciences from Rutgers University, his master's degree in microbiology from the University of Tennessee and both his master's in public health and doctorate in microbiology from the University of North Carolina School of Public Health.
Web site by Dr. Rutala disinfectionandsterilization.org
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