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Le radiologue du Nord mis en cause dans les dysfonctionnements des 5 centres dont il était gérant, désire rentrer en France et se présenter devant la justice française
Des dysfonctionnements graves avaient été signalés aux autorités dans des cabinets du Nord et de l'Aisne, appartenant à un médecin radiologue belge d’origine syrienne, Farid Alsaïd, poursuivi pour escroquerie à la sécurité sociale et installé depuis en Syrie avec sa famille . Sous le coup d'un mandat d'arrêt international et faisant l'objet d'une enquête préliminaire pour manquements présumés aux règles d'hygiène et autres diagnostics hasardeux, selon le journal la voix du Nord, de vendredi, ce médecin vient de se dire prêt à revenir en France pour s'expliquer.
Tout était parti en novembre 2007 d’un contrôle de facturation par l’assurance maladie suite au signalement d’anomalies diverses. Plusieurs expertises ( Ddass, experts en radiologie, Institut de veille sanitaire, ASN agence de sûreté nucléaire) avaient été diligentées rapidement dans ses cinq cabinets (Wattignies, Anzin, Hautmont, Fourmies et Hirson), et avaient mis à jour des défaillances comme le non-respect des règles d’hygiène, mais aussi la réalisation de radios par du personnel non qualifié, non-respect des contrôles réglementaires de radioprotection, aménagement des locaux non conformes...des conclusions de l’Autorité de sûreté nucléaire accablantes ; c’est pourquoi, les activités des centres avaient été suspendues à l’époque des faits ; elles seraient en cours de liquidation judiciaire.
Par la suite, Farid Alsaïd a été condamné à trois ans d'interdiction d'exercice de la médecine, dont deux avec sursis, le 6 février 2008 par le Conseil régional de l'ordre des médecins (CROM) de Picardie.
Plusieurs milliers de patients avaient été invités à se faire connaître notamment pour des contrôles de mammographies.
Aujourd’hui, le médecin se défend en arguant qu’il n’y avait pas plus de patients déclarés contaminés dans son cabinet que chez ses confrères. Et il a sans doute raison, en termes de victimes identifiées ; ce qui n’est pas une raison qui l’excuserait des différents dysfonctionnements établis.
Il est vrai qu’il est difficile, quasi impossible, de connaître les victimes d’absence de procédure de désinfection correcte des sondes d’échographies endovaginales et rectales. Même si ces contaminations sont possibles, il faut prendre en compte le fait que les différents micro-organismes en cause (virus, herpès, papillomavirus, VHC,VHB, VIH et autres bactéries, streptocoques…) ne peuvent être différenciés des micro-organismes en cause dans une contamination sexuelle. L’étude concernant les cabinets du NORD et mise en ligne par l’INVS, note très clairement que, même si on trouvait une personne contaminée dans la cohorte de 7000 personnes concernées, on ne pourrait exclure que l'origine de cette contamination ne soit la voie sexuelle.
Il faudrait sans doute que l’on découvre une contamination de très jeune fille n’ayant jamais eu de relations sexuelles pour que le lien soit établi avec un examen échographique endocavitaire. Ne le souhaitons pas.
C’est pourquoi le LIEN continue son action pour qu'une vraie désinfection des sondes soit maintenue entre deux patientes, et pour que la traçabilité de la décontamination des sondes d’échographies vaginales et rectales devienne une règle afin de pouvoir contrôler le respect des bonnes pratiques en hygiène partout où ces examens sont pratiqués, en médecine de ville, en cabinet de radiologie, comme en médecine hospitalière.
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