Pour joindre l'association
Téléphone: 01 46 99 04 45

• L'association Le LIEN
• Adhésion
• Téléchargements
• Les statuts
• Contact

Patients abandonnés à leur sort à Angoulême

300 patients abandonnés à leur sort à Angoulême, dans l’indifférence des responsables, ont manifesté devant leur hôtel de ville mercredi 13 mai pour faire savoir leur détresse et l’angoisse d’avoir à chercher seuls et dans l’urgence des solutions à leur pathologie.

A lire l’article qui explique parfaitement à quoi peut conduire la réforme des institutions : http://www.liberation.fr/actualite/societe/326572.FR.php

C’est une histoire triste et déshonorante pour notre système de santé que celle de ces patients en errance, face à des responsables médicaux et administratifs qui ont atteint leur seuil d’incompétence.

A qui la faute ? aux professionnels qui ne se sont pas inquiétés de la continuité de leurs soins mais aussi aux responsables des autorités qui les avaient en charge.

L’heure est à l’optimisation du budget de la santé, et pour cela, les équipements hospitaliers sont regroupés. Les Agences régionales de l’hospitalisation, ARH qui devraient prochainement élargir leurs compétences à la médecine de ville, sont chargées de réorganiser l’offre de soins et incitent les établissements de santé publics et privés à passer des conventions de fonctionnement entre eux.

De là naissent des alliances et des partenariats pas toujours heureux , et des conflits d’intérêt qui souvent se règlent sur le dos des patients. Dans certaines commissions chargées de réguler l’offre de soins régionale (CROS) on peut assister à des séances où représentants des établissements de santé publics et privés se livrent à des affrontements pour la défense de propres intérêts qui n’ont rien à voir avec l’intérêt des patients.

Quelles mesures ont été prises pour ces patients dans les différentes institutions concernées ? ls conséquences d'une fin de convention ont-elles été pesées du point de vue des patients?

Dans un tel contexte, une fois de plus, le vœu déjà émis par le LIEN à l’occasion des Etats Généraux des infections nosocomiales est renouvelé et renforcé ; à savoir, l’avancement de carrière des directeurs devrait intégrer des indicateurs liés à l’effort de qualité des soins.

On croyait qu’après l’affaire des patients sur exposés en radiothérapie à Epinal et à Toulouse, plus jamais on ne verrait des patients abandonnés à leur sort et qu’en cas de dérapage médical ou de carence administrative locale, du moins les responsables d’ARH prendraient les choses en main pour éviter à ces patients l’angoisse d’une errance médicale et un abandon qui prend des allures de non assistance à personne en danger.

Le LIEN fait confiance à notre ministre de la santé pour veiller à ce que les autorités locales assurent rapidement la continuité des soins des patients d’Angoulême et  faire en sorte qu’une aussi triste affaire ne se renouvelle pas dans une autre ville de France.