Les notes récentes
- les golfeurs au bon coeur
- Attaques contre l’Aide Médicale d’Etat : opposition des associations
- Journée Représentants d'associations d'usagers de la santé
- La sécurité des patients ne saurait procéder d'une simple politique électoraliste.
- Le CISS dépose un recours devant le Conseil d’Etat contre l’arrêté sur les coopérations entre professionnels de santé du 31 décembre 2009
- Sécurité patients – Le LIEN en avance sur le HCSP avec les deux premières éditions des Etats Généraux des infections nosocomiales et de la sécurité du patient. La 3ème édition est programmée pour les 27 et 28 janvier 2011
- Dépistage VIH - le manque de courage politique de la France fait perdre une chance aux personnes atteintes
- «Conflits d'intérêts en droit de la santé : comparaisons, Etats-Unis, France, Japon
- Infections à bactéries multirésistantes aux antibiotiques, le début d'un combat, ensemble
- Les industries agro alimentaires et le triomphe des bactéries
Liposuccion attention
Le cas d'une victime dans un état particulièrement grave suite à une liposuccion, nous invite à vous donner quelques informations sur cette intervention considérée comme banale habituellement. Après les interventions de cataracte, la liposuccion est devenu l'acte chirurgical le plus pratiqué en France. Environ 280 000 personnes par an sont concernées en France. Ce n'est pas un acte anodin. Il doit être pratiqué obligatoirement en milieu chirurgical , par un pratqicien habilité à pratiquer la chirurgie et avec des grandes précautions d'asepsie.
Isabelle est entrée confiante à la clinique A. Elle avait juste quelques bourrelets à faire liposucer. Elle a signé une feuille de consentement, mais ne reçoit aucun conseil de préparation à l’intervention. Elle entre en clinique le matin et ressort le soir même, bien serrée dans le "penty" de rigueur, pour comprimer les tissus et éviter les saignements. Trois jours après, chez elle, elle commence à avoir un peu de fièvre et au 4ème matin, elle a beaucoup de fièvre. Admise à l'hôpital le plus proche, elle y reste 2 jours, le temps de faire le diagnostic d'une infection très étendue abdominale. Elle est ensuite transférée en réanimation dans un grand centre. Elle y sera intubée et mise sous machine, et sous narcose. L'infection s'étend aux tissus du dos, des cuisses et des genoux et exige de grandes excisions chirurgicales pour nettoyer les tissus. Tous les tissus liposucés sont infectés, ce qui laisse penser que le chirurgien a aspiré chaque tissu avec la même sonde, alors qu’il aurait dû changer de sonde à chaque nouvelle effraction. Certains germes sont résistants aux antibiotiques, ce qui aggrave le cas d’Isabelle ; elle est aussi victime d’une septicémie. Finalement, Isabelle est transférée dans un service de grands brûlés. Dés que ses plaies seront propres, il faudra des greffes multiples car les infections laissent de grandes plaies à refermer. Cela va durer des mois. Elle a risqué sa vie et en gardera de grandes séquelles cicatricielles.
La liposuccion : Quels risques et quelles précautions ?
Les risques connus les plus graves sont les risques d'infection et les risques d'embolie pulmonaire graisseuse.
L’embolie graisseuse est un risque connu mais peut être considéré comme imprévisible lorsqu’il se produit et ne nécessite pas de précaution particulière sauf l’attention du geste chirurgical
En revanche, le risque infectieux nécessite des précautions connues auxquelles le patient « informé » apporte sa participation.
Comment prévenir les risques infectieux liés à une liposuccion ?
1 – Lors de la prise de rendez-vous pour consultation, il faut s’assurer que ce praticien est habilité à pratiquer la chirurgie ou chirurgie esthétique. Il existe une liste officielle auprès du conseil de l'ordre de chaque département. Il ne faut pas se fier aux copines.
2 – La liposuccion, même en ambulatoire, se pratique toujours en bloc opératoire.
3- Lors de la consultation, le chirurgien doit donner à la patiente ou au patient, un protocole de préparation de la peau pour arriver avec une peau propre, débarrassée le plus possible de ses germes. En général, il s'agit d'une douche au domicile, avec un antiseptique prescrit dans le protocole ( bétadine le plus souvent)
4 – A l’arrivée à la clinique ou établissement de santé, et avant la liposuccion, une nouvelle douche avec un produit antiseptique est obligatoire sur place, même si l’acte est pratiqué en ambulatoire, c'est-à-dire si la personne entre le matin et ressort quelques heures après de l’établissement.
5 – Après le retour à domicile, il est nécessaire de surveiller sa température, et si celle-ci s’élève, de consulter un médecin rapidement.
Rechercher sur le site
Chacun de nous peut participer à l'amélioration de la sécurité des accidents médicaux.
Pour rester informé inscrivez-vous:
Après confirmation de votre inscription auprès de Feedblitz.com (en anglais uniquement), vous recevrez directement par mail, chaque article publié sur ce site.