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Santé publique

Grippe aviaire, l’Afrique en alerte Egypte : Une fillette de quatre ans positive au virus H5N1 de la grippe aviaire remet la grippe aviaire sur le devant de la scène africaine et porte à 44 le nombre de personnes atteintes de la maladie en Egypte depuis février 2006, selon les autorités officilles. Dix-neuf personnes ont succombé à ce virus depuis son apparition en Egypte il y a deux ans. Quatre personnes sont mortes début 2008, bien qu`aucun cas n`avait été recensé au cours des six mois précédents.

L’Afrique est en alerte rouge depuis la découverte des nouveaux cas du virus pathogène de la grippe aviaire en Egypte, deuxième pays après le Nigeria à être officiellement touché en quelques semaines. Le risque de propagation du virus sur toute la région semble réel et inquiète les autorités africaines et les agences des Nations Unies. Les services vétérinaires égyptiens ont annoncé le 17 février dernier, la contamination par le virus H5N1 d’une vingtaine de volailles originaires de provinces au sud du Caire, et dans le delta du Nil. Le gouvernement a immédiatement pris les mesures nécessaires pour éviter toute propagation du virus dans le pays selon le ministère de la Santé qui serait sur le point de déclarer l’état d’urgence. Il a ainsi interdit la vente et l’abattage de volailles dans les marchés, une pratique très courante dans le pays.
Selon un responsable du Comité national suprême pour l’éradication de la grippe aviaire « les animaux infectés proviennent de fermes privées et non industrielles », en particulier les élevages domestiques.
Depuis l’annonce de ces premières contaminations au Nigeria, le 8 février dernier, des dizaines de milliers de volailles ont été abattues, incinérées et enterrées pour tenter de circonscrire la maladie. Ces nouveaux cas de grippe aviaire interviennent alors que les autorités nigérianes et les responsables des organisations internationales font le point sur l’avancée de la maladie et l’efficacité des mesures de lutte mises en place.
OMS : selon le le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Dr Lee Jong-Wook. « Les services de santé humaine et de santé animale doivent être constamment en alerte, échanger leurs informations et signaler rapidement tout signe de maladie chez l’oiseau ou chez l’homme qui évoque la grippe aviaire H5N1 ».
Pour l’Organisation des Nations unies pour l`alimentation et l`agriculture (FAO), l`Egypte et l`Indonésie sont les pays où il existe le plus fort risque que le virus mute vers une forme contagieuse entre humains en raison des contacts permanents de la population avec les volailles.
La plupart des personnes atteintes du virus en Egypte sont des femmes et des enfants. Ce qui confirme les informations diffusées dans la campagne de sensibilisation selon laquelle les populations jeunes seraient aussi exposées que les personnes immunnodéprimées.