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Nouvelles définitions des infections associées aux soins
Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports.
Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins
DEFINITION DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS Mai 2007
Jusqu’ici, on a classé les pathologies infectieuses selon deux types : infection
communautaire et infection nosocomiale (ou infection acquise en établissement de santé). Aujourd’hui cependant, la multiplication des parcours de soins et des intervenants dans la dispensation des soins, comme la diversification des structures et des systèmes de soins, la survenue parfois tardive de l’infection après chirurgie, en particulier avec prothèses implantées, amènent à reconsidérer les classifications.
CTINILS – Définition des infections associées aux soins Mai 2007
Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports DGS/DHOS, CTINILS – Mai 2007
Les infections nosocomiales ont été initialement définies avec un objectif épidémiologique, pour la surveillance des infections. Mais elle sont aussi utilisées avec d’autres objectifs :
médecine individuelle pour décider ou non d’un traitement antibiotique, et à visée médicolégale ou d’indemnisation. Dans ce dernier cas, le cadre strict des définitions de 1999 ne permettait pas toujours à l’expert une marge d’appréciation sur la réalité ou l’imputabilité aux soins de l’infection nosocomiale.
Enfin, les définitions de 1999 ne permettent pas de rendre compte des infections acquises via un processus de soins délivré en dehors des établissements de santé et pour lesquelles des mesures de prévention très proches peuvent être mises en place.
Ce document a pour objectif de définir le champ de l’ensemble des infections associées
aux soins et de présenter une actualisation des définitions de l’infection nosocomiale dans un but opérationnel de surveillance épidémiologique, de prévention et de gestion du risque infectieux par les professionnels de santé.
DEFINITION DE L’INFECTION ASSOCIEE AUX SOINS (IAS)
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une
prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un
patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge.
Lorsque que l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément, un délai d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment accepté pour définir une IAS. Toutefois, il est recommandé d’apprécier dans chaque cas la plausibilité de l’association entre la prise en charge et l’infection.
Pour les infections du site opératoire, on considère habituellement comme associées aux soins les infections survenant dans les 30 jours suivant l’intervention ou, s’il y a mise en place d’un implant, d'une prothèse ou d’un matériel prothétique dans l’année qui suit l’intervention. Toutefois, et quel que soit le délai de survenue, il est recommandé
d’apprécier dans chaque cas la plausibilité de l’association entre l’intervention et
l’infection, notamment en prenant en compte le type de germe en cause.
L’infection associée aux soins (IAS) englobe tout événement infectieux en rapport plus ou moins proche avec un processus, une structure, une démarche de soins, dans un sens très large. L’IAS comprend l’infection nosocomiale, au sens de contractée dans un
établissement de santé, et couvre également les soins délivrés en dehors des
établissements de santé.
Le critère principal définissant une IAS est constitué par la délivrance d’un acte ou d’une prise en charge de soins au sens large (à visée diagnostique, thérapeutique, de dépistage ou de prévention primaire) par un professionnel de santé ou le patient ou son entourage, encadrés par un professionnel de santé. Aucune distinction n’est faite quant au lieu où est réalisée la prise en charge ou la délivrance de soins.
Les IAS concernent les patients, malades ou non, mais également les professionnels de santé et les visiteurs. Il est possible de suspecter le caractère associé aux soins d'une infection survenue chez un professionnel de la santé devant :
Une infection documentée chez le professionnel de santé, dont le développement
survient dans un délai compatible avec le délai d'incubation de la pathologie ;
associée à :
- un contage documenté avec un patient source connu porteur d'une infection avec le
même germe
- OU la notion de la prise en charge par le professionnel de santé de patients atteints
par le même germe que celui dont il est atteint
- OU le fait que le professionnel de santé ait travaillé dans un secteur prenant en charge
de tels patients, même s'il ne les a pas directement pris en charge, sous réserve que le
mode de transmission du germe considéré soit compatible avec la contamination du
professionnel de santé.
On identifie 3 grands facteurs de risque d’acquisition d’une IAS : environnement, acte de soin et état pathologique du patient.
1. La présence physique dans des structures ou lieux dans lesquels sont délivrés des
soins (environnement des soins) dans le cadre d’un prise en charge. Ces infections
vont concerner les résidents dans ces structures, malades ou non, mais également les
soignants et les visiteurs,
2. La réalisation d’actes de soins, que ces actes soient effectués dans un établissement
de santé ou en dehors. Il s’agit de gestes de soins ayant une finalité diagnostique,
thérapeutique (initiale ou de suivi), de dépistage ou de prévention primaire,
3. La présence de certaines pathologies sous-jacentes.
De même qu’au sein d’un établissement de santé, un système de prise en charge
coordonnée au domicile d’un patient particulièrement fragile en raison de sa pathologie
sous-jacente (hospitalisation à domicile notamment) doit être en mesure d’assurer la
prévention de la transmission des infections associées à l’environnement de soins (ici
constitué par le domicile) et des infections associées aux actes de soins.
N’entrent pas dans la définition des IAS les colonisations asymptomatiques (urinaires, de cathéter, cutané, d’escarre ou d’ulcère non inflammatoire, bronchique), les infections
présentes ou en incubation lors du contact avec le système de santé, les infections
materno-foetales, sauf dans certains cas (infection à germes hospitaliers, ou consécutive à une colonisation maternelle non traitée, ou les entérocolites ulcéro-nécrosantes du nouveau-né de forme épidémique).
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