15/01/2010

Ne baissons pas la garde ! quelles sont ces particules qui nous échappent ?

L’année commence fort pour le LIEN. Ah! si le LIEN pouvait se taire ! mais qui donc veut la mort du petit cheval ?

un grand Merci à tous les sympathisants du LIEN qui nous appellent et nous adressent leurs messages de soutien en ces temps de calomnies.

mais un grand merci aux académiciens pour avoir relancé la polémique. Sans eux, il était difficile de repartir au champ de la lutte.

Avant tout le LIEN regrette que la position des académiciens ne soit accompagnée d' une étude scientifique, étude que nous avons demandée il y a des mois, ou à défaut, ne se fasse le commanditaire de cette étude, ce qui aurait permis de clore la polémique sur le bien fondé d’une baisse de niveau de désinfection des sondes d'échographie en question; cela aurait été plus  crédible que de baser une prise de position sur une revue de littérature ciblant des rapports écrits en cascades, découlant tous d’une position première de collègues ; car ,ils sont tous collègues et parfois amis, de la SFHH, au CTINILS, instance ad hoc du HCSP, en 2007, il est normal que tous ces rapports soient concordants, cependant rendons  hommage à ces experts de l'infection;  c'est parce qu'ils se sont aperçus que les pratiques de prévention infectieuse entre deux patient(e)s en échographie vaginale et rectale laissaient à désirer  de l'échographie, radiologues et gynécologues, ne respectant pas les règles en vigueur   ( trop couteuses parait-il, en temps et équipement) et se contentaient trop souvent d'un coup de chiffonnette en papier  sur la sonde, prenant le risque de répandre l'épidémie de papillomavirus chez les femmes, qu'ils ont cru bien faire  en facilitant la pratique d'une désinfection minimum  entre deux patientes, Autrement dit, puisque les praticiens ne respectent pas la règle, changeons la règle et  si certains "grillent les feux rouges", mettons les feux tous à l'orange et pourquoi pas au vert  ! ( c'est peut-être parce que nous n'étions pas d'accord avec ce parti pris que le représentant des patient a été éliminé des nouvelles instances du HCSP.)

Par ailleurs, le LIEN pas été invité à expliquer sa position devant la dite académie ; c’est un peu fort d’être accusé sans avoir été entendu par les responsables du rapport ! C’est un principe général des droits de l’homme qui est bafoué.

Si les académiciens avaient estimé nécessaire de nous entendre, nous aurions communiqué la vidéo intégrale de la conférence de presse et témoigné de notre demande officielle au ministère qui était de : conforter l’avis du HCSP sur la pratique gaine+lingette par une vraie étude publiable puisque les études disponibles*  contredisant cet avis, n’étaient pas recevables car soupçonnées de parti pris, ensuite demander à l’AFSSAPS un avis sur les gaines de propreté et un avis sur les appareils à UV qui commençaient à apparaître sur le marché car nous avions des doutes sur l'efficacité des UV, et enfin exiger une traçabilité de la désinfection par les praticiens quelle qu’elle soit, et la contrôler. Toutes ces demandes nous paraissaient très légitimes et raisonnables devant les alertes diverses et notamment la position américaine contraire à la position française.

(* Noter que  rejeter les seules études disponibles , allant dans le sens du maintien d’une désinfection de niveau intermédiaire, au motif qu’elles ont été promues par un industriel, revient à rejeter la plus grande partie des publications liées à la recherche médicamenteuse.)

Faut-il répondre aux calomnies et en demander des comptes en justice ? nous aviserons; nous avions eu connaissance de ce rapport et des calomnies qu'il contenait dès novembre dernier;  notre dernier  conseil d'administration a voté en faveur d'une action en dommages-intérêts, en cas de publication ( soyons mercantile à bon escient!) ;  cependant nous n'irons en justice que  si cela peut servir la cause d'une désinfection optimale des matériels d'échographie intracavitaire et notamment des écho  vaginales, et nous permet de financer l'étude qui nous est refusée, afin d'obtenir des garanties scientifiques sur l'inocuité d'une désinfection réduite à une pratique de gaine + lingette.

Sinon, mieux vaut traiter la calomnie par le mépris et réserver notre énergie à nos combats.

Et non, il n'y a pas de confusion sur les termes comme le prétend l'académie; décidément trop bêtes ces patients. Mais que dire d'académiciens en médecine qui approuvent  une recommandation où l'on prétend que bactéries  et virus sont visibles par un simple examen visuel. Grande première !

Et maintenant, pourquoi, nous n'avons jamais pu soutenir la méthode par UV :

1 – Avant tout, même s’il suffit de la norme CE pour commercialiser un dispositif de cette nature, nous voulions une évaluation par l’AFSSAPS, agence de sécurité sanitaire des produits de santé, car l’efficacité des UV  comme moyen de désinfection a toujours été contestée et notre parti pris restait celui des pratiques d’immersion des sondes entre deux patientes dans un produit de désinfection bactéricide, virucide et fongicide ; peut-être l’immersion nécessite-telle des produits moins corrosifs pour satisfaire les praticiens et maintenir ainsi une désinfection dite de niveau intermédiaire. Plusieurs produits existent aujourd'hui sur la marché. Les fabricants étaient présents aux Etats Généraux des infections nosocomiales parmi 35 autres stands d'exposition.

2 – En admettant que la méthode de désinfection des sondes par UV soit satisfaisante, nous pensons que si nous demandons aux praticiens et notamment aux gynécologues qui ont obtenu l’autorisation de pratiquer des échos dans leurs cabinets libéraux, d’investir dans un appareil supplémentaire, qui se rajoute à la dépense de l’échographe, il leur faudra l’amortir, et cela risque d’inciter à pratiquer des échographies inutiles donc de créer des risques infectieux sans bénéfice pour la patiente, car aucune méthode de désinfection n’est fiable à 100%

Non le LIEN n'accepte pas qu'au motif qu'un vagin ne serait pas "stérile", les pratiques médicales ne soient pas les meilleures possibles pour garantir aux femmes qu'elles ne subiront pas de préjudices infectieux suite à une échographie vaginale. C'est pourquoi, nous ne baisserons pas la garde, malgré ces injustes attaques.

Nous voulons que toutes les patientes puissent bénéficier de l'assurance que la sonde d'échographie vaginale n'est pas contaminée par la ou les patientes précédentes et qu'aucune alternative ne soit offerte en termes de désinfection de niveau inférieur.

Nous voulons que les pratiques de médecine de ville soient contrôlées sur la désinfection des spéculums ( à usage unique ou stérilisés),  comme celle des sondes d'échographie intracavitaire.

Nous souhaiterions une enquête épidémiologique sur tous les cas de patientes contaminées par un papillomavirus ( examen gynécologique ? échographies?  mode de décontamination des matériels ? traçabilité ? ) car on sait bien, que si l'on ne cherche pas, on ne trouve pas.

Tout ceci fait l'objet d'une grosse nébuleuse; et quand on nous répond, que "de toute façon, contre le papillomavirus, il y a la vaccination" , on peut se demander qui en profite? affaire à suivre

http://www.rue89.com/2009/07/19/les-sondes-dechographie-sources-de-contaminations

Rue89 s'est  fait l’écho des difficultés et s’est procuré une lettre dans laquelle , les professeurs William Rutala et David Weber, qui dirigent le pôle hygiène du très reconnu CDC d'Atlanta, Center of disease control, référence mondiale en matière d'hygiène dans les soins, , ont écrit à Roselyne Bachelot il y a quelques mois en des termes très clairs :

« Il a été démontré que l'échec ou la perforation de la gaine conduisait à la contamination de la sonde. L'utilisation d'une sonde mal désinfectée a déjà provoqué des transmissions infectieuses. (…) Les études soulignent la nécessité d'avoir une désinfection efficace entre chaque examen. »

Ils n'ont pas reçu de réponse.

Des témoignages circulent sur les forums médicaux

Sur les forums médicaux on trouve trace de témoignages comme celui de elea1985 sur doctissimo qui a contracté le papillomavirus suite à une visite chez le gynéco et qui déplore qu'il soit impossible de prouver l'origine de cette contamination ou encore celui de pmlo89 sur aufeminin.com, qui s'en est sortie avec un herpès.

Sur des forums professionnels, on trouve aussi des médecins qui confient les difficultés qu'ils ont à réaliser des désinfections efficaces et qui disent leur certitude d'avoir engendré des infections aux streptocoques.

Saisie par la Ddass suite à des soupçons dans cinq cabinets d'imagerie médicale, l'Institut national de veille sanitaire (INVS) écrit :

« Compte tenu de leur prévalence dans la population générale et de leurs modes de transmission habituels, la découverte éventuelle d'une de ces infections ne permettra en rien d'affirmer qu'elle est liée à l'acte d'échographie réalisé. »

Petite lacune supplémentaire, l'INVS oublie juste d'inclure les papillomavirus, l'herpès, les chlamydia, le cytomégalovirus… dans ses analyses qui sont censées évaluer le risque !  Rue89

Le 17 janvier 2010 - 10:09 claude léger a dit :

comme certains disent dans les manif
"continuons le combat"....
je n'ai rien à rajouter sinon mon soutien total à mon association
claude léger

Le 16 janvier 2010 - 12:01 claude jeanne a dit :

Grande Découvertes du XXIème siècle : L'Académie de médecine franco-française affirme, aux côtés de ses frères savants, que les praticiens, radiologues, gynécoloques sont désormais capables de voir virus et bactéries à l'oeil nu ! On se demande pourquoi les hôpitaux dépensent autant d'argent dans la stérilisation. Un coup d'oeil et hop, au suivant.

Le 15 janvier 2010 - 17:39 lucie a dit :

Je travaille en cabinet d'échographie et je confirme que les pratiques de désinfection des sondes consiste à mettre un préservatif avec un rapide coup de lingette entre deux patientes . Je n'ai jamais vu la moindre gaine utilisée. Quand je lis la recommandation de HCSP je rigole... Ici le maitre mot c'est rentabilité . Bref, il vaut toujours mieux passer la première de la journée si on veut une sonde propre car elles sont trempées et bien désinfectées en fin de programme . N'en doutez pas, les vip passent tjs en premier!!
Allez le LIEN ne lachez rien car vous avez raison .

Le 15 janvier 2010 - 17:11 REMY a dit :

L'académie de médecine dans cette affaire comme dans d'autres a pris une position qui tente de protéger les médecins plus que les malades . Le médiateur pensait il rellement qu'ils allaient déjuger le HCSP? c'est une blague!
A corporatisme quand tu nous tient
en attendant ce sont les malades qui trinquent.. en fait le principe de précaution s'arrête quand l'intérêt des médecin (libéraux)est en jeux. BRAVO la France!!
Merci au LIEN pour son combat
Nous les prof de santé avons besoin que les assos disent la vérité!

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